14 mai 2020

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A quelques mètres, venait ensuite Monsieur le Maire et le

conseil municipal au grand complet. Puis Adelyne, l’amie et confidente d’Elayna, le personnel de l’usine qui s’était désolidarisé de Raoul Ganelon. Et tout le village. Des photographes de presse, ainsi que la télévision régionale s’empressaient d’immortaliser l’enterrement de Jean-Bernard Géraud, mécène, partenaire privilégié et conseillé privé du premier magistrat, pour tout ce qui touchait la culture et le sport de cette petite ville où il faisait bon vivre.

En fait, les médias s’étaient déplacés pour deux raisons. La première, étaient les conditions abominables, atroces, épouvantables, horribles, à peine supportable dans lesquelles était décédé Jean-Bernard, sous les yeux de ses concitoyens. S’agissait-il d’un accident ou d’un suicide ?

La deuxième raison était que les deux femmes qui suivaient immédiatement le corbillard étaient connues. Elayna était reconnue comme un des plus grands mannequins qui avait marqué les années 1960 à 1980. Sa beauté ne laissait pas insensible les chasseurs d’images des magazines peoples. Muryelle, était à l’aurore d’une grande carrière artistique. Elles étaient de surcroît très belles.

Le convoi mis quinze minutes, tant la foule était nourrie, pour franchir la porte forgée de l’entrée du nouveau cimetière, situé à l’orée d’un bois de frênes. La porte avait été ouverte que quelques instants avant que le garde champêtre n’aperçoive au carrefour juxtaposant le parking archi bondé, le convoi.

Le corbillard emprunta l’allée centrale, où s’était formée une haie d’honneur composée par les jeunes de l’école de musique et de la troupe du

théâtre amateur en costume de la dernière pièce  que le défunt avait mis en scène.