Le secrétaire aurait aimé en savoir plus et restant sur sa faim, il renseigna l’officier de police. Le lieutenant s’empressa de raccrocher après avoir noté deux numéros.

– Bien. C’était limite Hercule, dit le commissaire.  Nous connaissons au moins l’heure du début de l’opération d’enlèvement. Une heure trente-cinq. Tu retournes à la carrée et tu contactes ce Langa. Demande à Bétha de se tenir prêt, j’aurai besoin de lui tout à l’heure.

– Bernard Thavenneau est de repos aujourd’hui.

– Désolé pour lui.

– Bien patron.

Il prit congé.

– Tu crois que ce Langa y est pour quelque chose, demanda Bérénice.

– Je ne sais pas. Il ne faut négliger aucune piste et ce Langa est le dernier à avoir vu ton mari, surtout s’il l’a raccompagné jusqu’ici ou ailleurs. Tu as entendu parler de cette association l’A.C.H.C.V.P Jean t’en aurait  parlé, comme ça au cours d’une conversation ?

– Tu sais on ne parlait pas de ses affaires. J’ai toujours pensé qu’il perdait son temps à faire de la politique.

– Je ne pense pas. Tu sais il commence à avoir du poids dans le département, même en région, et je suis certain qu’il a une bonne chance pour les prochaines échéances communales ou régionales.

– Impossible, impossible.

– Dis-moi, est ce que tu lui connais des ennemis, autres que politiques, au point de l’enlever ?  Est-ce que ces derniers jours, tu aurais remarqué en lui un comportement inhabituel ?

– Non, je ne vois pas. Il a été absent pratiquement toute la semaine.

– Bon, je vais te laisser. Je vais appeler un de mes gars qui restera avec toi. On va mettre un

dispositif d’enregistrement. Il n’y a plus qu’à attendre.

– C’est tout ?

– Non. L’enquête est commencée, on va interroger tout l’entourage de ton mari, sa garde rapprochée, ses anciens collègues de la Banque, tout, tout. Ne t’inquiète pas on va vite le retrouver.