10 mars 2020

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Myriam feuilletait un album de photos des fonds marins et s’informait si notre compatriote pouvait faire connaître son activité. Ils dînèrent ensemble sur la terrasse à l’abri de l’harmattan et de l’alizé du nord-est, omnipotent qui soufflait. On leur servit un cachupa, plat national à base de maïs et arrosé d’une bouteille de vinho verde. Quand ils se quittèrent, ils se donnèrent rendez-vous pour la navette qui les conduiraient le lendemain à l’aéroport. C’est un bimoteur de la TACV qui les déposa aux abords de la capitale, Praia. Lysette repéra son frère chauffeur d’un taxi vert et noir ? Ils se dirigèrent vers le véhicule, une antique 403 Peugeot qui malgré de successifs rafistolages roulait en deçà de la vitesse autorisée de cinquante kilomètres par heure, sur les routes pavées. Ils se firent déposés dans Prainha, quartier résidentiel à l’autre bout de la ville, au Praia-mar, hôtel de qualité supérieur qui comprenait aussi des bungalows.

Au desk, Jean-Bernard se présenta à un homme de type caucasien qui feuilletait le registre des entrées en compagnie d’une capverdienne qui acquiesçait ses paroles. Il s’excusa.

• Je ne peux rien pour vous. Je ne fais pas parti de l’hôtel Madame la directrice va s’occuper de vous.
• Excusez-moi, dit Jean-Bernard.

La jeune femme remercia l’homme, un français et en se retournant elle s’adressa directement au journaliste en lui tendant une main chaleureuse.

• Je suis ravie de vous revoir Monsieur Gamien. Avez-vous fait un bon voyage ?
• Aussi bien que mon dernier que faire ce peut.

Puis fixant Jean-Bernard dans les yeux et s’informa.

• Vous êtes Monsieur Géraud ?
• Tout à fait.
• Vous venez de São Tomé, je crois, avez-vous fait un bon voyage ?
• Oui, le visage est un peu long pour arriver jusqu’ici, mais tout c’est bien passé, merci.