26 février 2020

suite

. Du moins la partie de ce qui avait pu être sauvé lors du naufrage en 1471 d’un des navires de l’armada des navigateurs portugais João de Santarem et Pedro Escobar, les découvreurs des îles São Tomé et Principe.

A bord la visite commencerait par la dunette qui est la partie du navire réservé à la navigation. Sur le gaillard d’arrière (2), planté du mât d’artimon, le visiteur trouvera et s’intéressera aux pièces maîtresses de la

navigation : l’appareil à gouverner et la double barre à roue avec sa tortue : grand coffre qui enferme le mécanisme de transmission du gouvernail, le compas de route dans son habitacle de cuivre fixé sur un fût de

teck verni, deux fanaux à pétroles : les feux de position, vert à tribord, rouge à bâbord et un banc de quart où les officiers pouvait s’asseoir. Toujours à la dunette, on visitera le roof de dunette ou chambre de veille, qui est l’ancêtre de la passerelle de navigation.

Cette partie surélevée d’environ d’un mètre est réservée au capitaine qui peut y accéder directement de sa chambre par l’intérieur. Ce roof d’où l’on a par les hublots épais une

vue sur le pont, la mâture, contenant une table à carte, sur laquelle le capitaine

range jumelles, sextant, loch : appareil pour mesurer la vitesse, un placard pour les pavillons de signalisation et un canapé sur lequel dans les coups durs il peut prendre un repos sans quitter la dunette.  On y trouverait aussi, le cahier d’ordres, la route à suivre et les cartes maritimes que l’officier qui arrivait pour prendre son quart consultait. Le capitaine partageait à regret certaines de ses prérogatives, c’est pourquoi, suivant son autoritarisme et se conception de commandement, il conservait toujours dans sa cabine les chronomètres et baromètres, car il voulait être le seul à connaître la route et le temps qu’il ferait. De la dunette, la visite se poursuivrait par les appartements du capitaine commandant le galion. D’abord la grande chambre, pièce commune à tous, où les officiers prenaient leurs repas. Elle était vaste, bien aérée et tapissée entièrement de panneaux d’acajou vernis. Au centre, le fût massif du mât d’artimon entouré d’une banquette de cuir rouge capitonnée et d’un râtelier d’armes de chasse. Des meubles en marqueterie, des fauteuils, une table de bois massif avec deux bancs à dossier rabattable étaient  baignés par le jour de la claire-voie.