20 septembre 2019

suite

Intriguée malgré tout par cette ressemblance, Elayna reprit la conversation.

  • Comment s’appelle ta mère ?
  • Alyne Hervé-Harding. Elle était anglaise.
  • Elle est née en Angleterre ?
  • Non, elle a été adoptée à sa naissance. Sa mère avait accouchée sous X. Elle a été enregistrée avec le prénom que sa mère avait bien voulu lui donner et pour son nom de famille, Hervé, c’est le saint du jour qui lui a été affublé.

Elayna avait tressaillit de tout son être à l’annonce du prénom et de l’adoption de sa mère.

  • Et ton père ?
  • Je ne l’ai pas connu, il est décédé à Beyrouth au cours de la guerre u Liban.
  • Désolé, dit Jean-Bernard qui pour détendre l’atmosphère s’aventura.
  • Hervé c’est mieux que Fet-nat, si tu étais née le 14 juillet.

Ils rirent de bon cœur.

  • Ta mère est née quelle date, demanda Elayna ?
  • En 1957 et aujourd’hui c’est son jour anniversaire.
  • Incroyable, dit Jean-Bernard, tu sais qu’à un jour près… Je t’ai dit que demain c’était l’anniversaire d’Elayna.

Elayna était de plus en plus confuse. Pourtant, elle voulait en savoir plus.

  • Ta mère n’a jamais essayé de retrouver sa mère ?
  • Bien sur que si, pendant des années, elle a remué terre et ciel. Mais l’équivalent de la DASS en Angleterre n’avait enregistré aucun détail, si ce n’est la mention « de mère française ».
  • Ta mère elle, est française ou anglaise ?
  • Anglaise à son adoption.
  • Tu as donc des grands parents maternels anglais.
  • Elle a été placée et adoptée très rapidement par la famille Harding d’où son deuxième nom.

Jean-Bernard vivement intéressé pressait Muryelle de poursuivre et Elayna  écoutait avec beaucoup d’attention. Plus Muryelle avançait dans le récit de sa famille, plus sa mémoire qui avait occultée une partie de sa vie, s’éveillait.

Ce qu’elle pensait avoir oublier pour toujours, resurgissait petit à petit. Ce prénom Alyne, quarante et un ans plus tard.