10 septembre 2019

La pensée du jour :

Si l’individu ne peut rien savoir, pourquoi tous les individus en sauraient-ils davantage ? Une erreur, fut-elle vieille de cent mille ans, par cela même qu’elle est vieille, ne constitue pas la vérité. La foule invariablement suit la routine. C’est le petit nombre qui mène le progrès.

G.Flaubert ( 1821 – 1880)

suite

Elayna de retour dans la cuisine, mit la table, disposa

deux assiettes de  gésiers d’oie sur un lit de salade frisée accompagnée de champignons coupés en cube. Elle s’essaya et  Yona sauta sur ses genoux et mit son museau à la hauteur de l’assiette, reniflant les  gésiers.

Jean-Bernard se posta debout derrière elle, lui bascula délicatement la tête en arrière et l’embrassa tendrement. Yona en profita pour attraper un morceau de gésier d’un coup de patte.

  • Ne bouge pas, je vais dans mon bureau, je reviens.
  • Ne te presse pas, dit-elle réconciliée.

Le temps de prendre la photographie que Muryelle lui avait confiée pour en faire un autre tirage, il apparut dans l’embrasure de la porte les mains dans le dos.

Elayna tourna la tête et dit.

  • Qu’est ce que tu caches de si important ?
  • Ferme les yeux ma chérie.

Elle s’exécuta de bonne grâce.

Il s’avança, se posta derrière elle, passa ses bras au dessus de sa tête et présenta la photographie.

  • Chérie tu peux ouvrir les yeux.

La surprise fut grande et à la hauteur de son étonnement. Elle se leva et sans discontinuer le couvrit de baisers sur la bouche tout en murmurant.

  • Où as-tu déniché cela ? C’est merveilleux, tu ne pouvais pas me faire plus plaisir. Je savais que cette photo existait, où l’as tu trouvée ?
  • C’est Muryelle, la jeune femme de la discothèque qui me l’a donnée. Elle devait t’en faire cadeau demain, mais notre petite scène de toute à l’heure a tout changé.
  • Je suis désolée.
  • Ce n’est pas grave, elle a tellement d’autres photos de toi.
  • Comment cela d’autres photos ?

  • Tout un porte documents. Pratiquement toutes les robes que tu as portées depuis tes débuts chez Yves Saint Laurent.
  • C’est pas croyable ce que tu me dis, j’ai hâte d’être à demain. Tu sais d’où elle détient ces photographies ?
  • De sa mère qui t’admirait énormément. Bien que d’après ce qu’elle m’a dit elle ne t’ait jamais rencontrée. Elle te vouait, semble t-il, un profond amour.
  • Tu pourrais inviter également sa mère, dit Elayna.
  • Ce n’est pas possible, elle est décédée l’année dernière.
  • Ce n’est pas juste, elle devait être encore très jeune.
  • Je pense bien, elle avait à peine quarante ans.
  • Et son père ?
  • Je ne sais pas, je ne lui ai pas demandé.

C’est formidable, dit-elle toujours sous le coup de l’émotion. Tu ne m’en veux pas pour tout à l’heure, mais avoue que tu n’as pas été délicat en m’annonçant à brûle pourpoint ta rencontre avec Muryelle