13 août 2019

suite

Son visage rayonnait d’un bonheur naissant.

  • Ce n’est pas à moi que cela arriverait, murmura déçue Adelyne.

Jean-Bernard reprit une coupe de champagne, discuta de banalités avec quelques convives qui étaient tous des collègues de travail d’Elayna. Des directrices de grands magazines de modes, accompagnées de leurs photographes attitrés, des mannequins plus où moins en célébrités.

                 

Le photographe de presse people, gravait pour l’éternité le couple informel, dont la gent féminine était représentée uniquement et pour l’occasion par Elayna. Chacun voulait un souvenir de cette soirée. Jean-Bernard, ne se prêta pas à ce petit jeu, qui vexa Elayna.

Le maître d’hôtel annonça « Madame est servie ».

L’assistance, dans un brouhaha impressionnant, se rua

   

comme une nuée d’abeilles sur un champ de tournesol, vers la salle à manger. Et comme si on allait choisir la meilleure fleur pour la butiner, les uns derrière des autres, dans une bousculade incalculable, on cherchait sa place. Après quelques minutes de tourniquet dans le sens d’une aiguille d’une montre, tous les convives, un homme, une femme, étaient placés, et attendaient debout les yeux rivés sur Audrey, qu’elle prenne place.

Elayna, avait été placée, comme il se doit en pareille circonstance, au milieu de la table, et Audrey en face.

  • Quel bonheur, dit Jean-Bernard, en s’arrêtant devant la chaise figée devant le carton ou figurait Elayna, devant la sienne, dit.
  • Je suis ravie et honorée d’avoir à ma droite un jeune homme dont on dit prévenant.
  • J’espère ne pas vous décevoir, malgré que vous me fassiez perdre tous mes moyens.
  • Dois-je m’attendre au pire ? Dit-elle en riant.
  • Ne craignez rien, je sais me tenir en bonne compagnie. On se tutoie ?
  • Si tu veux, accepta Elayna sans aucune hésitation.

Audrey en bonne maîtresse de maison prit un verre vide et le tinta avec un couteau.

  • Si vous le voulez bien, dit-elle à la tablée impatiente, après toi, Alayna.

Elle acquiesça d’un geste de la tête. Elle remercia, pour l’honneur qui lui était fait de présider cette soirée et termina par « fiat voluntas tua » – que votre volonté soit faite.

Jean-Bernard lui présenta lentement sa chaise et l’aida à s’asseoir.

  • Merci, Jean-Bernard, dit-elle langoureusement