25 juillet 2019

suite

Quelques heures auparavant, en parcourant le chemin de la villa à l’usine, la radio pirate animée par le saint du jour, dénommé Silvère, avait rappelé avec indignation que son homonyme fut supplanté par le diacre Vigile qui le fit

                       

déposer sur l’îlot de Palmaria.

Jean-Bernard pensait à ce Silvère qui avait été confronté à une injustice. Mille quatre cent soixante et un ans plus tard, la même mésaventure sous une forme plus moderne se reproduisait.

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Jean-Bernard n’avait plus le cœur à entreprendre une tâche après cet entretien qui avait quand même duré deux heures.

Il voulut téléphoner à Elayna, mais abandonna cette idée. Le samedi elle était à son magasin avec Adelyne pour une journée non-stop. Muryelle était dans le même cas.

Il se sentit bien seul.

Il était midi.

          

Jean-Bernard se rendit à la cafétéria de l’hypermarché situé entre l’usine et le centre ville pour y déjeuner. Il alla régler son plateau à une caissière qu’il connaissait pour l’avoir reçu à l’usine. Elle avait spontanément adressé un Curriculum Vitæ, cherchant une place à plein temps et mieux rémunéré qu’à la cafétéria. Comme ses collègues elle était employée à temps partiel. Seulement trois ou quatre heures par jour selon la responsabilité du poste.