24 juillet 2019

suite

Sans aucune déférence, il entra dans le bureau de Jean-Bernard et dit.

  • J’ai croisé le facteur et mis le courrier dans la corbeille de Géraldyne.
  • Merci et bonjour, répondit Jean-Bernard assis à son bureau.
  • Bonjour, finit par lâcher Raoul.
  • Tu voulais me voir ? d’après Justyne tu m’aurais même convoqué dans mon bureau.
  • Vous avez très bien compris, vociféra t-il. Si j’ai demandé à vous voir, c’était pour vous dire que hier après midi je suis passé voir nos banquiers pour vous retirer la signature.

Jean-Bernard se leva abasourdi des paroles qu’il venait d’entendre. Son cœur se mit à battre à cent cinquante à l’heure et son sang lui montait à la tête et tapait à en faire rompre les veines.

  • Tu es complètement malade, la nuit ne t’a pas porté conseil. Tu persistes à te croire le patron.

Il était resté impassible comme s’il récitait où qu’il lisait un texte sur un prompteur.

  • Mon pauvre Raoul.
  • Egalement à partir de lundi, la gestion du personnel sera faite par un cabinet extérieur. J’allais oublié que vous recevrez votre lettre de licenciement par recommandée.
  • De mieux en mieux. Je peux connaître le motif ?
  • Pour faute grave, sans aucune indemnité. Vous n’avez pas respecté les ordres que le vous avait donnés.
  • Quel ordre ? C’est le pompon. Tu s’es bien que les patrons ici c’est Elayna et moi.
  • Vous pouvez dire ce que vous voulez, cela ne changera rien. Depuis vendredi j’ai pris en main la société, c’est moi le seul responsable. Le seul patron.

Il avait fortement appuyé sur le mot patron.

  • Bravo, tu viens de faire le hold-up du siècle. Mais pas pour longtemps. Tu as oublié que tu n’as que vingt cinq pour cent de part dans la société et qu’Elayna ne va pas se gêner pour  nommer un autre gérant.

   

     Egalement, l’imprimerie, a une entité juridique

différente et dès lundi en attendant le nouveau gérant

elle ne prendra aucun ordre, si ce n’est de moi.

  • Vous n’avez pas le droit !
  • On va se gêner. Allez rentre chez toi, passe le week-end à bien réfléchir et on oubliera lundi ce qui aurait pu être la plus belle connerie de ta vie. N’oublie pas une chose, bien mal acquis ne profite jamais.
  • Vous me menacez ?
  • Pas du tout. Qu’est ce je peux faire contre l’imbécillité.

Raoul retira ses lunettes, les essuya avec le revers de sa cravate et s’en dire un mot, se dirigea vers la porte.

  • Cela ne se passera pas comme ça, dit-il menaçant.