2 juillet 2019

suite

Assis à la terrasse de la Coupole,

Léo Ferré se leva et se dirigea vers elle et débuta,

« T’es tout’nue

   Sous ton pull

   Y’a la rue

   Qu’est maboul’

   Jolie môme

   T’as ton cœur

   A ton cou

   Et l’bonheur

   Par en d’ssous

   Jolie môme »

L’effet magique des lumières et de la mise en scène amalgamait les images qui s’estompaient à la réalité, laissant place à un Léo Ferré plus vrai que nature. Les cheveux hirsutes, poivre et sel, jouaient avec le souffle d’un vent projeté par un ventilateur. Isydora s’appliquait à articuler les paroles de la chanson et mimait chaque phrase par des gestes harmonieux qui ne laissaient aucun doute sur leurs significations. Elle termina par,

  « T’es qu’une feuille

     De l’automne

     Qu’on effeuill’

     Monoton’

     T’es qu’un’joie

     En allée

     Viens chez moi

     Pour r’trouve

     Jolie môme

     T’es tout nue

     Sous ton pull

     Y’a la rue

     Qu’est maboul’

    Jolie môme »