Il décrivait la pêche insolite aux abords du lac.

D’après lui, il n’y avait aucun doute que cet outil à trois dents avait un rapport direct avec les deux cadavres de la discothèque d’Uzein.  Il attendait avec impatience les tests ADN des corps et surtout : « à qui appartient la main, à la jeune fille blonde ou brune ». Trois colonnes plus loin, une photographie représentant Monsieur Jean Prat, l’adjoint à l’Action Solidaire, lors de l’inauguration par le maire de PAU,

d’un foyer pour personnes âgées, le correspondant s’interrogeait. « Pourquoi en voulait-on à celui qui passait la majeure partie de son temps à rendre service, à donner de l’espoir dans ce monde où la dignité et la morale sont souvent bafouées ». Cet enlèvement cachait autre chose. Monsieur Prat avait-il découvert quelque chose d’énorme, avait-il mis le doigt sur une sombre histoire de pot-de-vin, de passe-droit ou de bakchich dont il aurait été un témoin indésirable.  Il y avait aussi quelques lignes sur le gardien de la discothèque qui se souvenait avoir réprimandé un jeune homme qui était parti stationner devant la grille de la propriété, avec une voiture noire. Il n’avait pas su dire la marque.