Chapitre – 5

Commissariat de PAU.

– Patron, vous avez lu les journaux ?

Surtout La République des Pyrénées. Il avait les yeux rivés sur les caractères gras qui annonçaient  » « Deux jeunes filles nues étêtées et mutilées découvertes le parking de la discothèque le 824 à Uzein. »

Dans son article, le journaliste évoquait la tragédie d’après l’interview exclusive de l’homme de la voirie de PAU. Il avait avec minutie, tel un rapport de police, sur la position des deux jeunes filles, avait dénombré sur le corps le plus grand, cinq séries de trois impacts rougeâtres et pour l’autre jeune fille quatre séries provoquées par un objet que l’on devait rapprocher, écrivait-il avec une fourche à foin ou d’une fuscine de pêcheur, repêchée dans au Lac de Laroin.

Il écrivait aussi que les corps mutilés avaient été sectionnés d’un coup sec et franc par un

fendoir à ardoises,

un ébranchoir, un fauchard, ce qui supposait avoir été manié par un élagueur, ou d’un

écharnoir, outil réputé des tanneurs, ou bien d’un gouet de vigneron, ou plus simplement d’une hache qui pouvait être d’abordage, de sapeur-pompier ou de bûcher.