Le gardien de la discothèque sortit

un chablis côte de Lechet, un premier cru de son pays sorti de derrière les fagots et mit deux verres sur la table.  Soudain, il entendit crier son invité courant à grande enjambée vers la loge du gardien.

– Il faut appeler la gendarmerie. C’est affreux ce qu’il y a là-bas. Vite, un téléphone.

– Qui a-t-il de si grave pour que la gendarmerie vienne y mettre son grain de sel ?

Vingt minutes plus tard, une camionnette de la gendarmerie d’Orthez arriva. Trois hommes en uniforme suivi du gardien et de l’homme de la voirie, se trouvèrent complètement anéantis devant deux cadavres décapités, exsangues, avec leurs horribles blessures et que l’odeur fade du sang avait attiré les mouches, les insectes et les mouettes pour un festin. Devant l’horreur, le brigadier de la gendarmerie en référa à sa hiérarchie, puis cette dernière, au procureur de la République. Et c’est avec une juge d’instruction, un médecin légiste et toute l’armada judiciaire qu’ils débarquèrent sur les lieux. Pendant ce temps, les gendarmes d’Orthez firent les premières constatations et relevèrent des indices.

Un escarpin de couleur cassis trouvé à cinquante-sept centimètres d’un corps. Ils prélevèrent des feuilles mortes tachées de sang collées à la base des cous, des bras et des jambes des deux jeunes femmes.

– Vous avez une idée du jour et de l’heure de la mort, demanda la juge au médecin légiste.

– Apparemment la mort remonterait à vendredi soir, samedi matin. J’en saurais plus après l’autopsie. Je peux disposer des corps.

–  Faites et adressez-moi votre rapport rapidement.

– Madame la juge demanda le capitaine de gendarmerie qui s’était vu confier l’enquête, compte tenu que nous n’avons aucun élément d’identification, j’ai l’intention de faire appel aux médias. Qu’en pensez-vous

– Faites pour le mieux, capitaine.