Commissariat de PAU.

– Rien, que dalle, pas le moindre renseignement, dit Bétha qui revenait de Bordeaux. Tout ce que l’on peut dire, c’est que les deux filles faisaient bande à part. A croire qu’elles en sont.

– Qu’est-ce que tu insinues, répliqua hargneusement son supérieur.

– Elles ne fréquentaient personne à la faculté. Toujours toutes les deux, rien qu’elles deux.

Soudain Jérôme se rappela qu’il avait subtilisé une photo dans la chambre de Ludivine.

– Patron, j’avais oublié de vous montrer une photo que j’ai trouvée dans un vieux sac à main dans la chambre de votre nièce. Ça peut apporter de l’eau à votre moulin.

– Montre.

Le commissaire fut surpris. C’était bien sa nièce avec sa copine Liliane. Le cliché était sans équivoque. Il le retourna. Aucune inscription, seule la marque du papier utilisé.

– Bétha, tu vas te payer tous les lieux où ces demoiselles se retrouvent et se rencontrent dans PAU et la région.

– Patron, dit Bétha, vous pouvez envoyer Marie faire cette enquête discrètement. Moi avec mes gros sabots, je vais être obligé de montrer patte blanche.

– Bon demande à Marie de venir, admit le commissaire.

– Patron, vous m’avez demandée ?

Il lui expliqua la situation, lui remis deux photos d’identité des jeunes filles en lui demandant de les faire agrandir.

– Patron …

– Oui Marie.

– Non, rien.

Marie aurait pu répondre sur le champ.