Le sergent avertit Madame Prat de sa mission. Elle n’y vit aucun inconvénient, mais demanda à y assister.

Elle l’aida même. Elle n’avait jamais cherché à percer les secrets de sa fille. Elle la laissait libre de ses faits et gestes du moment qu’elle rentrait à la maison tous les jours. Et puis elle était majeure.  Dans son esprit, cette majorité à vingt et un ans, et non celle de la majorité civile et légale fixée à dix-huit ans depuis le 5 juillet 1974.

Ils retournèrent tout. D’abord le lit en regardant sous l’oreiller, soulevant les draps et le matelas. Puis la garde-robe, retournant aussi les poches des pantalons et la commode aux linges intimes. Ils inspectèrent un à un les livres qui jonchaient les étagères et ceux posés pêle-mêle au pied du lit.

Rien à se mettre sous la dent.

Sauf, et cela n’avait peut-être aucune importance, ni aucun lien avec l’enlèvement de son père, dans un sac à main qui semblait ne plus être utilisé et rangé au fond d’une étagère, Jérôme trouva parmi d’autre photographie, un cliché de format 10×15 en noir et blanc soigneusement classé dans une pochette transparente qui représentait

Ludivine debout, nue, ventre contre ventre avec une jeune fille, elle aussi nue. Sans que Bérénice s’en aperçoive, il subtilisa le cliché en le mettant dans sa poche.

Il verrait avec le commissaire.