L’intérieur était gentiment décoré

dans le style des années 50, de cadeaux et de meubles qu’avait acquis sa sœur dans les premiers mois de son mariage. Elle était très conservatrice et ne voulait à aucun prix changer d’ameublement. Elle se sentait bien dans cet univers rococo. Le commissaire s’adressa d’abord à son adjoint.

– Hercule, tout est paré pour passer par la rue du Regain ?

– Oui, mais les occupants de la maison n’ont rien compris, il va falloir mettre un de nos gars avec eux pour qu’ils ne sortent pas alerter tout le quartier.

– Appelle Marie, qu’elle s’en occupe.

–  Bien patron.

Il avait déjà saisi son portable.

– Marie tu rappliques et fissa.

– A quelle réunion assistait Jean hier soir ? demanda le commissaire à sa sœur.

– Je ne sais pas. Je ne lui demande plus, dit-elle en sanglotant.

– Fleury, à neuf heures tu téléphones à la permanence de mon beau-frère.

–  OK.

– On ne va pas attendre neuf heures. Téléphone maintenant à son secrétaire et avocat. Même si tu le réveilles, pour une fois qu’il va servir à quelque chose, avait réagi énervée sa sœur.

– Tu n’es pas gentille avec lui. Il fait tout ce qu’il peut pour soulager Jean dans son travail.

– Peut-être, mais je ne l’aime pas.

Le lieutenant Hercule Fleury se leva et demanda,

– Vous connaissez par cœur le numéro de téléphone ?

– Vous le trouverez dans le carnet d’adresses, près du combiné.