En arrivant chez Jacquy, Éric entendit le coup le feu. Il fonça vers la maison, l’arme à la main. Il avait envie de crier, d’appeler Jacquy, mais, c’était si l’agresseur était encore dans la maison, de le prévenir de sa présence.

Inalya se présenta sur le palier. Éric tira dans sa direction et la toucha à l’épaule droite, mais elle était gauchère. Elle ne broncha pas et recula à l’intérieur. Éric s’avança prudemment dans le vestibule. Inalya était touchée mais sa détermination la poussait à riposter. A l’oreille, l’entendant fouler l’entrée, elle tira trois fois à l’aveuglette. Pensant qu’elle n’avait pas de deuxième chargeur, connaissant bien les lieux, il se dirigea d’abord dans la cuisine, puis dans la chambre de Jacquy, attrapa un tabouret ottoman le renversa exprès et Inalya tira trois fois. Il fit le compte mentalement. Une balle qu’il avait entendue en arrivant, trois dans l’entrée et trois en direction de la chambre. De loin il avait reconnu dans sa main un

pistolet automatique PA MAC de 1950 à 9 coups. Il restait donc deux balles dans le chargeur. Il fit un pas dans sa direction en ouvrant brutalement la porte et Inalya tira comme à son habitude trois balles, mais deux sortirent du pistolet. Le bruit caractéristique d’une arme déchargée la déconcerta et la jeta vers Éric

Il l’a ramassé avant de la ceinturer. Elle tentait de sortir de la maison.

D ’une main son bras gauche touché, elle ne résistait pas. Il l’a trainée jusqu’à Jacquy qui semblait reprendre ses esprits.

• Regarde-moi, regarde-moi en lui tapotant sur la joue droite.
• Chéri, tu es là ; elle m’a tiré une balle dans la jambe.
• J’ai vu, je vais appeler une ambulance, mais avant il faut que je te détache.