Samedi 3 septembre 1988

C’est le premier ministre, joueur avéré d’échec, qui personnellement avait contresigné l’autorisation de la manifestation. Elle se tenait comme prévu au musée. Éric fit disposer quatre Tivoli pour les vendeurs de jeux. Parmi eux, la famille Mkosi en tenait un. Éric après avoir recensé toutes les pièces par ethnies, les avait disposés sur l’étal de la famille qui avait accepté l’aide de que Jacquy qui assurerait leur sécurité. Elles reconnaissaient tous ces jeux. Des années de vente au fils de la famille.

Quand Éric les étala sur la table recouverte d’une nappe en tissus local,

le jeu en principe de la tribu fangs était incomplet. Il manquait le roi et la reine. Alors avec le concours de Jacquy, la conceptrice de ces jeux, elles les avaient refabriqués. Elle s’inspirait de gravure émanant de livres d’archéologie.

Il y avait foule. La population était venue car il n’y avait en dehors des fêtes nationales tel que le jour des héros en janvier, la fête de l’accord d’Alger en novembre, de Noël et du jour de l’An ainsi que des vacances scolaires, il n’y avait rien d’autres. Alors comme tout ce qui est nouveau est beau, on irait voir.

Éric se trouvait à jouer avec son patron de l’agence qui avec sept autres de ses collègues participaient. Il avait équipé Jacquy, d’une oreillette et devait prononcer le mot SOS qui signifierait que l’acheteur cherchait le roi Fangs. Il lui avait aussi montré le portrait d’Inalya.