La situation en avait été référée à Paris par le premier secrétaire de l’ambassade, mais prudence est mère de sûreté et le représentant de la France devait seulement tenir informée sa hiérarchie toutes les heures en absence de diagnostique officiel.

Thierry avait pris le premier avion en partance de Paris pour Lisbonne. Heureusement il avait été rapidement prévenu pour être à temps dans la capitale portugaise pour

attraper la correspondance de São-Tomé qui n’existait que le dimanche.

C’est en faisant les poches d’Éric que le premier secrétaire avait découvert un numéro de téléphone à Paris. Il s’était chargé d’expliquer le drame survenu la veille. Il y avait bien dans son portefeuille une photographie d’Elayna, son ex-femme, prise le jour de leur rencontre sur l’île de Groix, dans le Morbihan, mais au verso il n’y avait aucune inscription. Le secrétaire avait expliqué en long et le large, que toutes les sommités des académies de médecines étaient présentes. Elles n’étaient pas toujours en symbioses. Certains dispensaient les soins adéquats à une fatigue intense, d’autres pour une constipation, pour des saignements de nez, pour une céphalée tenace, pour des vertiges, mais toutes les personnes hospitalisées étaient enclines à une fièvre carabinée et manifestaient un état de prostration.