Il appela l’ambassadeur sur un numéro confidentiel.

• Je vous écoute Monsieur Sugères.
• Nous avons capturé Inalya.
• Vous pouvez la ramener à São-Tomé ?
• En principe oui, mais je serai obligé de laisser un de mes hommes.
• Pas de problème un préposé de l’Ambassade de France viendra le prendre avec un billet d’avion pour son retour. Dites-moi son nom.
• Jean Marie Duteille.
• C’est noté.

Le rapatriement était pour onze heures. Il disposait donc d’à peine deux heures pour obtenir des aveux

• Bon si vous me disiez comment vous vous appelez, Madame Zayi Serero épouse Mkosi ou Inalya Orlin.
• Inalya Orlin, Je suis une ressortissante Sud-Africaine.
• Depuis quand ?
• Décembre.
• L’année ou votre mari a disparu.
• Oui il a disparu du jour au lendemain.
• Et vous n’avez pas une idée sur sa disparition ou de son meurtre.
• Son meurtre ?
• Ne faites pas l’innocente, on a retrouvé une toute petite partie de son corps calciné au mois de mai.
• De cette année ? Et ?
• Comme il ne se s’est pas suicidé je suis là pour l’enquête d’homicide.
• Et vous croyez que j’y suis pour quelque chose ?
• Je ne sais pas mais manifestement vous vous êtes acharnée sur moi. Soit c’est pour échapper à une arrestation pour meurtre, ce qui n’est pas exclu, ou pour cette histoire de puce.
• Pour le meurtre je vous assure que ce n’est pas moi.
• Alors votre amant, peut-être ?
• Quel amant ?
• L’homme en costume trois pièces quand j’ai été torturé.
• Je ne vois pas. Et je ne vous dirai rien à partir de maintenant.
• On va vous ramener à Sao-Tomé et nous vous livrerons aux autorités pour meurtre à l’encontre de Monsieur Mkwabi Mkosi.
• Mon gouvernement vous demandera de me m’extrader.
• Vous croyez ?
• J’en suis sûr.
• Je ne parierai pas sur vous. Commencez à vous préparer à donner de bons mobiles.