En colonne ils rejoignirent l’hélicoptère. Mais l’Alouette III ne peut contenir que trois personnes. Alors on ferait monter Éric, le garde armé à ses côtés et le pilote. Les autres hommes repartiraient en voitures, comme ils étaient venus.

Le pilote allait rejoindre son siège en contournant l’appareil quand ’Éric en profita pour bousculer violemment son garde. Il trébucha. La kalachnikov brailla et cracha ses cartouches. Heureusement Éric s’était écarté, évitant de peu les balles. Le pilote indubitablement entrainé, tira dans sa direction et le garde à terre attrapa la jambe qui le désarçonna. Il tomba lourdement mais avait pu sortir son arme. Il n’avait pas été fouillé. Il tira en direction du mercenaire. Celui-ci s’agenouilla fixa son pistolet-mitrailleur et tira à l’aveuglette. Certaines balles ricochèrent sur la carlingue.  Tout en continuant de tirer il se leva, tourna autour de l’habitacle et se précipita sur Éric. Il l’assomma d’un violent coup de crosse.

Éric tomba sur le garde toujours à terre. Frappé au flanc droit il gémit et se désolidarisa du garde. A demi évanoui, il s’accrocha. Ils le transportèrent dans la carlingue. Un des hommes le prit par les pieds et l’autre par les bras et le jetèrent sans ménagement.

Au décollage, le girodyne survola les voitures stationnées et les hommes qui allaient les rejoindre.

La nuit était tombée. Il était 18h40.

Ils volèrent à hauteur respectable contournant l’île en passant à l’ouest au niveau de la mer.  Ayant repris ses esprits, une demi-heure après l’appareil atterrit sur un terrain qu’il ne connaissait pas. On n’était pas à Sao-Tomé, peut-être à Principe, à Cabras au nord, à Santana à l’est, à île de Rolas aux sud traversés par l’équateur, ou à Gabado et Coco à l’Ouest.

Il ne pouvait opter pour l’une de ses îles, ne les ayant jamais visitées.

Tenus par les bras la milice se dirigea vers ce qui pourrait être une ville.