Instinctivement, Éric s’abrita derrière un

aréquier dont le bourgeon terminal (cœur de palmier) est comestible. Il faillit trébucher sur l’un deux.

Prêtant l’oreille dans le sens de la machine, il détermina que six hommes dont les trois de l’alouette III, s’étaient rejoints.

Il vérifia son arme et les chargeurs complémentaires.

Les entendant progresser dans sa direction, il prit lui-même les devants. Ainsi dès qu’ils se rapprocheraient de lui, il se dissimilerait parmi les fougères généreuses. Tapi, à portée de la main il entendit les pas lourds des hommes puissamment armés.

Alors qu’ils s’éloignaient, la sonnerie de son téléphone portable se mis à jouer Amazing Grace. C’était Jacquy.

Le dernier homme de la rangée se retourna et à la hauteur de hanche arrosa d’une giclée de kalachnikov les arbres devant lui.

Éric resta clapi. S’il bougeait ses adversaires auraient une indication sur son emplacement. Mais la chance n’était pas de son côté. Il fut entouré et reçu un coup de crosse dans le dos d’un des assaillants.

• Levez-vous.

Il obtempéra et leva les mains.

• Vous allez nous suivre gentiment. D’accord ?

Il ne s’opposa pas. Il verrait plus tard.