7 juin 2021

Vint le tour des Américains. Son représentant allait-il surenchérir et tenir tête aux Russes ?  A voir la pale figure de Jalyne qui regardait son assiette, elle s’excusa de ne pouvoir aller au-delà de ce qui lui été servi. On sauta son tour. Cependant Clayton, n’était pas décidé à s’en laisser conter. Il se leva, se pencha pour quatre huîtres et hautain, il s’empara d’une cinquième qu’il montra à la ronde. Sa femme enhardie comptait les cinq cartes qui allaient rejoindre les deux du départ et approvisionna le pot de sa contribution.

Éric se dit que seulement dix-huit huîtres avaient trouvé preneur et si le compte était bon, et si personne ne surenchérissait, c’est quarante-six huîtres qui resteraient sur le plateau.

Les deux prochains convives ne participeraient pas à la dégustation. On ne pouvait pas imaginer, Kessy et Daryl, les représentant de sa très gracieuse majesté la reine d’Angleterre, manger tout crus, toujours vivants des

mollusques que l’on élevait exprès dans des parcs. Et puis on était au mois de juillet et ils avaient entendu dire qu’elles n’étaient pas aussi digestives pendant la période de leur reproduction, de mai à août. Le Canadien Antony, un homme de forte stature taillé à coup de tronçonneuse, pris sa liasse de billets et d’un geste désordonné déposa sur la table quatre billets, mais brusquement se ravisa. Il les repris et les compta un à un. Il en recensa cinq. Il voulut extraire le billet qui s’état glissé malencontreusement, mais sentit tous les yeux de l’assistance se braquer sur lui. Il capitula et se servit les cinq huîtres et reçu les cinq cartes fatidiques de la main de son homologue Anglais. Maintenant c’était le tour de l’ambassadeur de France.