19 mai 2021

Mercredi 1 juin 1998

Éric avait fixé le départ à 11 heures ce qui leur laissaient le temps de se préparer et surtout à Éric de lire les mails de l’agence. Le premier message était une note au sujet de Gérard Malmaison, disparu de la circulation.  Des recherches étaient entreprises sur le territoire et à l’étranger avec le concours d’Interpol.

Le deuxième message reçu indiquait la nationalité des morts qu’il avait abattu lors des affrontements sur la route. Le premier celui du Toyota dans le palmier était un ressortissant du Cosatu, de la puissante organisation syndicale. C’était le délégué de l’entreprise d’électricité Eskom. Après la grève nationale pour protester contre le gouvernement, il avait disparu de la circulation accusée de plusieurs exactions de policières.

Le deuxième était aussi un ressortissant de l’Afrique du Sud et avait subitement disparu en même temps que le leader syndical. Sûrement un sympathisant, des mercenaires mais à la solde de qui ?

Maintenant il attendait la nationalité des complices hospitalisés. Avec son rendez-vous de ce soir le commandant de police Corrine Lefebvre, il en saurait plus.

Éric passa prendre Jacquy qui était prête. Elle s’était parée d’un magnifique jogger Ankara parfait pour une sortie décontracté de couleur violet. D’un T-shirt noir avec manches bouffantes et perles. Elle s’était chaussée d’une paire de basquettes haute aux trois bandes. Elle avait même préparé contre toute attente un panier repas.

Ils roulèrent en dessous des limites de circulation et trente minutes plus tard ils passèrent la ville de Santana. Vingt- minutes après il s’arrêtèrent dans le village de Ribeira Afonso pour prendre un café au

Bar De Tia Rute.

Ils prirent à nouveau la route vers midi.

–       Essaie de trouver un endroit pour déjeuner.

–       D’après la route on va arriver dans une série de virages. Je trouverai bien un emplacement surplombant la route.

–       Ce serait magnifique, mon chéri.

C’était la première fois qu’elle l’appelait mon chéri.