12 mars 2021

Elle continuait à remuer son museau. Il poursuivait ses chatouilles en pensant qu’il avait trouvé en Mimy une compagne. Il posa sa petite amie sur ses genoux et chercha le paquet de fromage. Il en émietta un morceau qu’il posa devant Mimy. Elle le regarda comme si elle lui demandait la permission.

• Tu peux, tu n’as rien mangé depuis hier soir.

Elle se goinfra à une vitesse que Maximin n’avait rien vu venir.

• Eh bien, tu avais vraiment faim. Quand j’en mangerais tout à l’heure je t’en donnerai un autre morceau. Ok ?

Elle semblait dire oui. Il l’attrapa délicatement et l’enfourna dans la musette. Il se remit en route en direction de La Mure distant de dix-huit kilomètres. Il pressa le pas, comptant y arriver vers les dix-huit heures. Il traversa le village de Saint-Pierre-de-Mearoz où avec Mimy ils se restaurèrent de pain et de fromage. Devant l’église, comme à Saint-Michel-en-Beaumont il dessina la porte d’entrée principale.

Au moment de repartir, Mimy gambadait dans l’allée et Maximin dû l’appeler.

• Mimy on part, allez viens ici tout de suite.

Un Saint-Michelons, employé territorial arriva et toisa Maximin.

• Vous cherchez quelque chose di-il sur un ton agressif.
• Je vous ai entendu appeler Mimy je crois.
• Vous avez du mal entendre Monsieur.
• Que faites-vous là ?
• Je dessine les églises, surtout les portes. Vous voulez voir en lui montrant son cahier.
• C’est bon, dit le préposé de la ville.

Pendant la petite altercation, Mimy avait repris sa place et c’est en plaçant son cahier dans la musette qu’il vit que tout était en ordre.

• Au revoir, Monsieur, bonne journée, formula Maximin.

L’homme ne répondit pas.