25 janvier 2021

Elayna, sur le moment, comme toute l’assistance, ne comprenait pas ce qui se passait. L’accident s’était produit derrière le bûcher. Ne voyant pas revenir Jean-Bernard, elle fut prise de panique et à toutes jambes, zigzaguant entre les camions et les lances, se dirigea vers l’attroupement formé par les pompiers. La foule qui voulait en savoir plus avançait, mais fut immédiatement contenue par un cordon de sécurité par la police municipale.

Voyant venir Madame Géraud, le capitaine Jérôme Duy s’empressa de la retenir.

• Madame, vous ne pouvez pas pour l’instant vous approcher. Monsieur Géraud a été atteint par des flammes, mais fort heureusement, sous sommes intervenus rapidement.
• Est-il vivant ? cria-t-elle désespérément.
• Oui Madame, mais les brûlures semblent importantes. Nous allons le dégager vers le C.H.U en hélicoptère.

Elayna pleurait, criait sa douleur. Soutenue par un jeune pompier, désespérée, elle tomba inanimée dans ses bras. Le subalterne appela de toute ses forces sont supérieur qui mettait en place un nouveau périmètre de sécurité avec les moyens du bord. Dans le lointain, un bruit

significatif annonça l’hélicoptère rouge et jaune de la sécurité civile. Il se posa à distance réglementaire, ce qui n’empêcha pas la montée d’une nappe épaisse de fumée qui se dirigea vers la foule, causée par les palmes de l’appareil.

. Deux hommes, une civière en mains, s’approchèrent de l’attroupement. Le capitaine alla au devant et avec regret annonça.

• Nous avons un homme brûlé, nous ignorons l’étendue de ses brûlures. Un médecin qui était dans la foule n’au pu vraiment l’examiner, tant les brûlures semblaient très importantes. Heureusement vous êtes arrivé rapidement.
• Est-il vivant ? le médecin de la sécurité civile suivi de son brancardier infirmier.
• Je crois que oui, dit le médecin bénévole.
• J’allais oublier, intervint le capitaine, la femme de la victime est dans le coma, pouvez-vous l’évacuer aussi ?
• Oui, si nous pouvons l’asseoir.

Avec les précautions d’usage, les hommes de la sécurité civile aidés des pompiers volontaires soulevèrent et posèrent Jean-Bernard sur la civière. Le médecin s’affaira, examina succinctement la victime et ordonna la pose d’un masque à oxygène et d’une goutte à goutte.

Les palmes de l’hélicoptère se mirent en action, et il décolla dans un vrombissement assourdissant.

Le capitaine Duy, au moment où Jean-Bernard fut pris par les flammes, avait machinalement fait tomber le boîtier de commande qui devait libérer la surprise. Certainement piétiné par ses hommes, le bouton actionnant le gonflage du ballon s’actionna.

La foule qui regagnait la sortie du stade voyait se former et prendre de l’ampleur du ballon. Pousser par le vent,

dans une communion silencieuse, Footix, la mascotte de l’équipe de France disparut de la vue de tous dans une nuit baignée d’un profond recueillement.