29 octobre 2020

 

Le traité établissant une Constitution pour l’Europe (aussi appelé traité de Rome II ou traité de Rome de 2004, parfois abrégé TECE ou TCE), signé à Rome par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne le 29 octobre 2004, aurait dû entrer en vigueur le 1er novembre 2006, à condition d’avoir été ratifié par chacun des vingt-cinq États signataires, ce qui n’a pas été le cas in fine. En raison de cet échec, il a été remplacé par un traité modificatif dont le principe a été arrêté le 23 juin 2007 lors du Conseil européen de Bruxelles et dont le texte a été approuvé par le Conseil européen de Lisbonne le 19 octobre 2007, d’où son nom de traité de Lisbonne.

 

Le rideau se leva lentement. La musique du film le parrain, de Nino Rota, salué par un crépitement de tir à la mitraillette, débuta le spectacle. La scène à demi plongée dans l’obscurité, s’éveilla au fur et à mesure que la sono vibrait. La féerie, imaginée par Muryelle était accompagnée par des effets de lumière sur trois écrans.  A la troisième mesure de la partition, une silhouette obèse, les joues affaissées, d’un pas lent, les jambes écartées, Isydora avança au milieu de la scène sur un texte du film de Francis Ford Coppola projeté sur les trois écrans.  Le maquillage était très performant. Les lumières savamment dosées donnaient une présence inimaginable au personnage. L’homme parodié,  était reconnaissable.

Marlon Brando, dans un de ses plus célèbres rôles de composition, était vêtu d’un costume d’alpaga noir sur une chemise blanche au col empesé retenant un nœud papillon de soie noir. Abordant la dernière mesure du texte et de la musique, Isydora, tournant le dos au public, d’un geste calculé, retira le masque de Brando, tira sur une ficelle qui maintenait l’ensemble des vêtements et dans un éclair, alors que débutait Strangers in the night, la silhouette de Franck Sinatra apparut chantant de sa voix chaude, accompagné par une ovation spontanée du public. Encore une fois le masque, le maquillage, le costume, l’embonpoint de Sinatra dans ses dernières années ne laissait supposer que l’artiste hors de scène mesurait un mètre soixante dix sept et pesait à peine cinquante kilos. Le public émerveillé suivait toujours en rythme l’évocation de cet immense artiste qui remémora à Elayna un souvenir impérissable