11 octobre 2020
Le vendredi 11 octobre 1963, s’éteignaient à quelques heures d’intervalle la chanteuse française Édith Piaf (1915-1963), à peine âgée de 48 ans puis, dans sa 74ème année, le poète et académicien Jean Cocteau (1889-1963).
Par cette étrange journée de «double deuil national» qui allait bouleverser la France entière, s’achevait – à la vie à la mort – une longue amitié tissée depuis plus de vingt ans.
Il était juste que nous retracions ensemble les carrières de la «Môme de Paris» et du «Funambule de tous les Arts», dont les décès quasi-simultanés – 7 heures du matin pour elle puis treize heures pour lui – n’éclipsent en rien l’aura éternelle d’une étoile filante à la voix exceptionnelle et celle d’un astre stellaire aux trop nombreux talents artistiques.
Chapitre – 5
Jeudi 18 juin.
Jean-Bernard était arrivé à neuf heures trente à son bureau. Il avait traîné en cours de chemin. Il s’était arrêté pour écouter l’horoscope du matin, diffusé par la radio pirate sur les ondes de la radio du véhicule. Il n’en pensait pas moins, mais prêtait quand même attention à son signe astral. Etant du
scorpion deuxième décan, il attendait. La prédiction arriva et il retint que les natifs du deuxième décan, « avaient de grande chance pour qu’ils se lancent dans une petite révolution ou dans de grand chambardement ». Pour avoir plus de confirmation, il repartit et s’arrêta à la boutique d’un libraire pour acheter un quotidien. Il lut. « Une bonne semaine pour engager le dialogue sur un sujet délicat, écrire, partir en voyage ».
A son bureau, il parcouru les gros titres du journal livré chaque matin et ne put s’empêcher de parcourir son signe astral. « Situation instable et menacée. Vos ambitions sont contrariées… ».
– Des foutaises, murmura t-il.