7 juillet 2020

Le mot du jour

Extrait du discours prononcé par le général De Lattre de Tassigny au festival départemental de gymnastique et de musique de Luçon le 7 juillet 1946.

« Ne craignez donc pas les risques du présent. A l’inverse, voyez en eux un stimulant pour votre ardeur. Pour les dompter, ayez la passion d’unir toujours le respect des traditions fécondes et le sens de la vie qui marche. Opposer l’un à l’autre est un non-sens, trop souvent commis pour le plus grand dommage de votre passé, mais rappelez-vous que vous n’aurez droit de le rester que si vous faites le présent aussi noble que lui.

Car oublier son passé, s’est s’appauvrir et vivre avec lui, c’est se ruiner. »

 

Ils vécurent, Jean-Bernard rue de Rome et Elayna, avenue des Ternes. Leurs activités professionnelles ne se prêtaient guère à une vie normale de couple. Pourtant de part et d’autre, ils avaient fait des concessions et ils avaient décidés qu’ils ne se marieraient que lorsqu’ils pourraient revenir dans l’île de Groix et jeter une pièce à la fontaine des amoureux.

C’était un subterfuge. Jean-Bernard, aurait tant désiré l’épouser, mais sa situation tellement compliquée, ne l’incitait pas à impliquer quiconque de son entourage. Elayna, travaillait le plus souvent à l’étranger, toujours accompagnée d’Adelyne qui cessa la première le mannequinât dans les années 1970, pour s’occuper des affaires en plein essor de son amie.

Jean-Bernard, le temps d’un week-end prolongé, rejoignait Elayna là où elle se trouvait. Ainsi ils passèrent de merveilleuses fins de semaine à Rome, Venise, Vienne,

                  

Bruges … et c’était avec déchirement qu’ils se quittaient pour quelques jours. Tous les soirs, en tenant compte des décalages horaires, quand elle partait à l’autre bout du monde, Jean-Bernard, l’appelait au téléphone, et ils se souhaitaient une bonne nuit après avoir discuté des heures et des heures.

Le 10 mai 1981, Jean-Bernard décidait de cesser ses activités professionnelles, harcelé par des contrôles fiscaux répétitifs. Le bâtiment connaissait ses premières années difficiles. Les banques comme à l’accoutumé étaient frileuses et n’acceptaient plus d’exercer leurs métiers de banquiers et certaines d’entre elles se sentaient l’âme de grands promoteurs immobiliers.

Il vendit son entreprise de Levallois-Perret, au tiers de sa valeur. Son père avait eu un pincement au cœur, quand il dut se rendre à l’évidence que le temps des affaires avait changée.

Le 21 octobre 1981, d’un commun accord avec Elayna, il

s’envolait de Roissy pour le Luxembourg, première étape d’un long périple, à la recherche d’un autre eldorado.