18 avril 2020

suite

Le bureau du notaire n’avait pas changé. Il était toujours aussi lugubre avec cette décoration et le mobilier que

Thybault puisait dans le gris. Toutes les nuances de ce coloris étaient réunies dans un même lieu, allant du gris anthracite au gris perle. Les murs étaient recouverts de tapisserie Napoléon 1^er, et la moquette épaisse en blanc cassé avec des touches de vert-de-gris. Le comble était que lui-même s’habillait d’un chemise Mao gris fer sous un costume trois pièces gris souris. Ce qui était le cas aujourd’hui. Jean-Bernard le soupçonnait même de se faire teindre les cheveux poivre et sel.

• Tu me dis m’avoir adressé plusieurs courriers ?
• Oui, pas mal surtout ces derniers temps.
• Je t’assure, je n’ai rien reçu.
• Si tu n’as rie reçu, c’est que quelqu’un ici le subtilise. Tu devrais te renseigner.

Thybault prit son téléphone, appuya sur une touche du cadran et demanda à la standardiste et dispacheur du courrier de venir le rejoindre dans son bureau avec le registre du courrier reçu.

• Entrez Josyane.

La jeune femme remis le registre et avait déjà rejoins la porte que Thybault lui demanda de rester.

• Tu m’as envoyé du courrier ce mois ci ?

Thybault feuilletait page par page. Quand il eut terminé il de tendit à Jean-Bernard.

• Regarde par toi-même, il n’y a rien.

Sans le regarder, il le referma et s’adressa directement à Josyane.

• Comment se fait-il que tout le courrier adressé à l’étude ne soit pas mentionné. Comme je suis prudent, j’indiquais mon adresse au verso. Avec le service des postes africain, les lettres non expédiées pour une raison ou pour une autre, était retournées à l’expéditeur. La rumeur disait qu’il valait mieux que le courrier ne parte pas, cela coûtait moins cher à l’administration.
• Excusez-moi Maître, qui est ce Monsieur ?
• C’est vrai, vous ne connaissez pas mon ami Jean-Bernard Géraud.
• Enchanté Monsieur. Vous étiez je crois dans les

• îles de São Tomé et Principe.
• Oui, pourquoi.