14 avril 2020

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Elle avait ramené sa chevelure en queue de cheval ce qui lui donnait encore plus un air angélique. Elle prit place à la table, se versa u  vol de café et commença à tremper son croissant.

• C’est Jacquot, vous vous souvenez du mitron de la

     boulangerie de la rue Cardinet qui me les déposent

tous les matins.

• Oui, très bien. Quel age peut-il avait maintenant, trente, trente et un ?
• Oh non, il vient d’avoir vingt six ans.

Jean-Bernard se demanda à quel age le mitron avait-il succombé au charme de Dolorès.

• Il avait bien treize ou quatorze ans quand il commença au fournil ?
• Oui c’est bien cela. C’est un bon petit gars, toujours serviable. Et moi quel service dois-je vous rendre ?
• C’est simple. Je dois recevoir un courrier que j’ai demandé d’adresser ici. Je vais vous donner mon numéro de téléphone et dès que cette lettre arrivera vous me téléphonez.
• C’est important ?
• J’ai été témoin d’un accident de voiture et je dois être convoqué par le Tribunal pour témoigner. Je ne voulais pas inquiéter Elayna, c’est pourquoi j’ai donné mon ancienne adresse.
• Madame Elayna. Je suis impardonnable de n’avoir pas demandée de ses nouvelles. Vous vous êtes mariés en définitive ?
• Non, nous n’avons jamais eu tellement de temps devant nous.
• Cette lettre, elle doit arriver quand ?
• Aucune idée, mais avant novembre.

Dolorès s’était levée. Elle débarrassa vivement la table. Elle déposa le bol et la tasse à thé dans l’évier de la cuisine, ouis elle se dirigea vers la porte vitrée de la loge. Elle ajusta les rideaux bonne femme, retourna le panneau que la loge était momentanément fermée, puis tira le store à lamelles métalliques qui jeta la pièce dans une demie pénombre. Jean-Bernard se leva sentant le piège. Mais il se heurta à Dolorès plus chatte que jamais. D’un tour de main elle avait dégrafé sa robe qui tomba à ses pieds. Elle était entièrement nue. Elle défit ses cheveux et prenant Jean-Bernard par la main, elle l’entraîna vers la table sur laquelle tout de go elle s’assit.