10 avril 2020

suite

Quelques années auparavant, avant que ne soit mis à la disposition des parisiens ces poubelles adaptées aux

bennes de la compagnie d’enlèvement des ordures ménagères, SITA, c’était d’immondes récipients de toutes formes et de toutes matières, allant jusqu’aux bidons métalliques, que Joackim n’hésitait pas à traîner dans un bruit qui réveillait tout l’immeuble. Jean-Bernard espérait que ce matin, la corvée serait dévolue à Dolorès. Elle n’aimait absolument pas cette charge du petit matin. Elle l’effectuait en hâte et elle allait se recoucher jusqu’à neuf heures. Et son service était un spectacle pour les initiés, les lèvent tôt. Selon les jours, elle endossait au saut du lit, soit son sempiternelle robe de chambre élimée qui avait été en son temps de couleur rouge à faire pâlir un taureau, ou une salopette bleu qui lui couvrait à peine sa lourde poitrine. Une fois quelle n’avait pas été la surprise d’un passant alors qu’il pleuvait à torrent, de voir Dolorès entièrement nue sous un coupe vent transparent. Cette désinvolture vestimentaire et cela en était sûrement une, était que l’immeuble n’avait pas de vis-à-vis. De l’autre côté de la rue, c’était la ligne de chemin de fer, qui au départ de la gare Saint-Lazare desservait la banlieue ouest, la ligne circulaire du boulevard Pereire et les grandes villes de normandie. C’est Dolorès qui apparu pour son plus grand enchantement poussant une poubelle. Elle magnait avec dextérité une à une les poubelles, les alignaient à droite de la porte cochère. Jean-Bernard sorti rapidement de sa voiture.

• Dolorès.

L’espagnole se retourna. Qui pouvait bien l’appeler par son prénom et à cette heure.

• Monsieur Jean-Bernard, qu’est ce que vous faites là ?