29 mars – 2° guerre des Sables

Malgré son échec aux Sables d’olonne le 24 mars   , Jean-Baptiste Joly ne renonçait pas à prendre la ville et voulut lancer une seconde attaque. Le  27 mars  , il fit rassembler ses hommes, mais ceux-ci vinrent moins nombreux.

Le  29 mars  , à 4 heures du matin, les Vendéens se lancèrent à l’attaque des Sables. Cependant, la garnison de la ville avait reçu 300 volontaires  bordelais   en renfort depuis la première bataille. L’offensive vendéenne commença par un tir d’artillerie sur la ville en visant notamment l’hôtel de ville, mais sans succès. L’artillerie des Sablais était d’un calibre supérieur, et ses pièces étaient mieux servies, par des canonniers matelots du port.

Cependant, après quatre heures de combat, un boulet républicain frappa un fourneau vendéen, mettant le feu aux réserves de poudre. Il s’ensuivit une explosion qui tua un grand nombre d’hommes et provoqua la panique parmi les insurgés. Sur ordre de Joly, les cavaliers se replièrent pour rallier les fuyards, sabrant même les récalcitrants. Mais, à la vue de ce mouvement rétrograde, le reste des Vendéens crut que les cavaliers prenaient la fuite. Au même moment, 300 soldats républicains tentaient une sortie. À la vue de cette troupe avançant en bon ordre, l’ensemble de l’armée se laissa gagner par la panique et déserta le champ de bataille.

Les Vendéens eurent 308 morts, les Républicains 2 tués seulement, l’orfèvre Payneau, garde national, tué par un boulet au commencement de l’action, et un habitant armé des Sables, tué lors de la sortie mais qui ne fut pas compté dans le rapport officiel. Ne portant pas d’uniforme son corps avait été considéré comme étant celui d’un Vendéen avant d’être identifié. En outre, une centaine de Vendéens avaient été capturés, ceux-ci passèrent en jugement devant une commission militaire. Au terme du procès, 45 prisonniers furent condamnés à mort et guillotinés.

 Les Sables d’olonne  avaient résisté à deux attaques vendéennes, la Convention nationale   décréta alors que « Les Sables avaient bien mérité de la patrie ».

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