8 mars 2020

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Jean-Bernard se reposait avant de gagner Praia, la capitale de l’archipel dans l’île de São Tiago ou Santiago, île Sous-le-Vent, le Sotavento.  L’avion de la compagnie intérieure TACV, Transportes Aereos do Carbo Verde, avait bien plusieurs liaisons avec la capitale, mais la correspondance n’était assurée qu’avec le vol de Lisbonne. Ainsi, il fallait attendre, samedi, le prochain vol de la capital Portugaise. Après s’être reposé, il entreprit avant le dîner de visiter les abords immédiats de l’hôtel. En dehors de la plage privée, depuis peu les accros de

funboard avaient trouvés refuge sur cette île au paysage lunaire. Au détour d’une dune, une imposante battisse retranchée, genre bunker, se révélait être l’hôtel Aéroflot qui acceptait maintenant quelques touristes. Il avait été construit en contrepartie de capverdiens qui iraient s’instruire dans l’ex-URSS. Plus loin deux hôtels de cinq étoiles venaient d’être construits, le Morebeza et l’Albatros.

Au cours de sa promenade il  avait longtemps conversé avec un jeune couple de français qui directement sur la plage, dans un magasin de fortune à tout vent, louait des planches à voiles. Avec eux une jeune femme, également française, que la passion pour la plongée sous-marine avait amené depuis plus de trois ans à conduire ses compatriotes et des allemands, en excursions des fonds marins environnant l’île de Sal.

De retour à l’hôtel,   il prit une douche, puis alla s’installer à une table autour de la piscine. Il commanda un gin tonic et s’amusa à regarder autour de lui.  A quelque table, il remarqua Lysette, la jeune métisse qui trois ans plus tôt à São Tomé lui avait parlé de l’archipel au dix îles. Et pour nouer des contacts importants avec cette nouvelle démocratie,  rien n’était plus important que la commémoration de la fête nationale française qui jouait un rôle prépondérant. C’était la raison essentielle de son voyage.

Le Cap-Vert, ancienne colonie portugaise, indépendante

depuis 1975, mais dépendant du F.M.I, Front Monétaire International et du transfert de fond de ses un million d’immigrés, comptait sur son sol toutes les représentations diplomatiques du G.7 plus la Russie. Chaque nation participait à l’essor des îles en construisant comme la Russie, le nouveau bâtiment qui regrouperait le parlement et la plupart des ministères. La France avait contribué à l’amélioration et l’installation du réseau téléphonique en équipant le territoire de cabines à cartes magnétiques, alors qu’en France, certains villages étaient toujours à pièces de monnaies.