5 mars 2020

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. De la deuxième voiture, le maire de Santana accompagné d’une secrétaire, vinrent rejoindre le ministre.

• Bonjour Monsieur le ministre.
• Bonjour Monsieur Géraud.
• Monsieur le maire, madame.
• Comme vous le voyez notre gouvernement est très intéressé par votre projet, dit le ministre en préambule.
• Je vous en remercie..

C’était trop beau pour que cela continue. Le hic avec ces Etats récemment démocratiques, elles sont d’une méfiance exacerbée, aussi bien vis-à-vis des investisseurs étrangers, que de leurs propres méfiances. Un Oui arraché en cours de discussion, tant que ce n’était pas écrit noir sur blanc, un Non pouvait vous revenir en pleine figure dans la journée même. Ne Non était toujours argumenté par écrit. C’était à croire qu’il cherchait d’abord la justification d’une réponse négative, avant de dire un Oui qu’attendait l’interlocuteur.

• Toute fois Monsieur le ministre.
• Rien d’important, rassurez-vous. Comment allez vous creuser votre puit. Notre île ne dispose pas le matériel aussi sophistiqué qu’il le faudrait.
• Avec votre permission et celui des ministères compétents, nous ferons venir le matériel adéquat.

• Une fois le centre terminé, les engins excavateurs et autres matériels seront la propriété du ministère de l’aménagement du territoire.
• J’entends bien. Mais vous pensez que le paysage aux abords ne sera pas figuré par ces travaux importants.

Aucunement Monsieur le ministre. Dans le cahier des charges il est bien spécifié qu’en dehors de la zone que le gouvernement cédera en concession, nous nous sommes engagé à ne pas y toucher et si c’était le cas pour une raison que ce soit, nous lui donnerions son aspect originel.