20 janvier 2020

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Jean-Bernard avait fait  la connaissance en 1985  à Levallois-Perret, de Miguel Trovoada, opposant au régime actuel de São Tomé et Principe, accusé d’avoir fomenté en septembre 1979 un coup d’état,  et exilé en France.

« Il y a tout à faire dans notre pays », lui avait t-il confié.

Jean-Bernard ne connaissait absolument pas ces îles, ni

même les situer sur une mappemonde, mais s’était laissé séduire par tant de dithyrambes. Néanmoins il demanda.

• Votre pays est-il stable ?
• Sim

Pourtant les anciennes colonies portugaises, sont plutôt enclin à la guérilla.

• Não, pas chez nous.
• Y a-t-il à craindre quand même un soulèvement fomenté par votre parti en exil, insista Jean-Bernard.
• Não, il n’y aura pas de soulèvement. Le président Da Costa élu depuis l’indépendance en 1975, gouverne avec le MLSTP (Movimento popular de libertação de São Tomé e Príncipe) et les choses changes. Les mentalités aussi changent. Le gouvernement prépare une nouvelle constitution qui verra le jour prochainement, ainsi que la reconnaissance de nouveaux partis politiques, dont le notre le PCD (Parti de la convergence démocratique).
• Si je vous comprends bien, vous attendez votre heure.

Sim, proximamente. Cela ne serait tarder, encore quelques mois mais sûrement pas des années avait conclu l’opposant.

Ils avaient échangés leurs cartes de visite.

Jean-Bernard s’était renseigné sur la situation politique des îles, qui était toujours gouverné par le même parti, et l’ambassade de France à São Tomé confirmait une stabilité exemplaire.

Pour se relancer, Jean-Bernard avait décidé d’explorer  ces îles, anciennes colonies portugaises, indépendante depuis le 12 juillet 1975. Il projetait de construire un hôtel voué à accueillir des touristes fortunés du nord de l’Europe à la recherche d’exotisme.