11 janvier 2020

suite

Jean-Bernard se dirigea vers la caisse posée à quelques mètres du brasier. La distance entre le bûcher et la boite à surprise n’avait pas été respecté. Elle se trouvait trop près et contre toute attente le vent s’était levé et dans le mauvais sens. Il s’approchait lentement de la boite, protégeant son visage de la main droite tant la chaleur du brasier était encore ardente. Il arriva péniblement à la caisse. Il s’accroupit et tenta de dégager une des extrémités du ballon pour la mettre en position de jonglage. L’opération dura quelques secondes et fut un succès. Se levant, se tournant vers le capitaine, il fit un geste de victoire qui donnait l’ordre de poursuivre la suite des opérations.

A cet instant une bourrasque de vent projeta dans la direction de Jean-Bernard, une traîne de flammèches bleu encore vif. Elles atteignirent avec une rapidité telle, que Jean-Bernard impuissant, cloué sur place, ne pouvait échapper à son destin. Transformé instantanément en un énorme feu follet, ses vêtements et ses cheveux furent pris par le feu.

Jean-Bernard se mit à taper ses vêtements en poussant un cri éraillé, puis tombant à genoux, il s’écroula la face vers le sol en gesticulant. En quelques instants il se

transforma en  une torche vivante, le corps entier embrasé de flammes. Sa chemise, son complet veston en alpaga se consumaient et s’incrustaient dans sa chair. Le capitaine Duy donna immédiatement l’alerte et ordonna de mettre en place le dispositif de secours. Ses troupes réagirent au quart de tour. Ils se précipitèrent avec des couvertures et un pompier se jeta sur Jean-Bernard. D’autres virent lui porter mains fortes et toujours le couvrant, l’enveloppant, ils finirent par éteindre le feu. Deux camions rouges s’approchèrent et plusieurs hommes commencèrent à dérouler des lances à eaux et les pointèrent vers le brasier qui n’en finissait pas de se cnsumer.

Elayna, sur le moment, comme toute l’assistance, ne comprenait pas ce qui se passait. L’accident s’était produit derrière le bûcher. Ne voyant pas revenir Jean-Bernard, elle fut prise de panique et à toutes jambes, zigzaguant entre les camions et les lances, se dirigea vers l’attroupement formé par les pompiers. La foule qui voulait en savoir plus avançait, mais fut immédiatement contenue par un cordon de sécurité par la police municipale.