26 décembre 2019

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Jean-Bernard entra dans son bureau exaspéré. Raoul était assis dans son fauteuil et dès qu’il le vit, surpris, il reposa maladroitement le combiné sur son support et bafouilla.

• Vous êtes sorti de l’hôpital, vous auriez pu me prévenir.
• Je t’ai demandé de m’appeler hier, mais tu n’as pas jugé le faire.
• Je n’avais pas le temps.
• Maintenant que tu es là et que tu as le temps, tu vas m’écouter. Je ne sais pas si tu t’en rends compte, tu es pour quelque chose dans mon état de santé et je n’ai pas l’intention d’y laisser ma peau pour un connard de ton espèce. J’espère qu’un jour tu m’expliqueras ton comportement. Maintenant tu as fini de jouer.

Jean-Bernard prit l’interphone et demanda à Gyldas, Justyne et Géraldyne de venir. A peine entrée il dit.

• J’ai demandé à Géraldyne ce matin de réunir tout le personnel à la cantine pour entendre une déclaration de Monsieur Ganelon. Compte tenu des ses agissements peu cavalier envers vous mesdames, bien que officiellement Raoul est le gérant de la société. Gyldas peut en témoignez ce n’était qu’un arrangement entre lui et moi. J’aurais du faire lui signer ce jour là, la vente en blanc des actions que Elayna lui a offertes pour la circonstance. J’avais une totale confiance en Raoul. Cela fait plus de trente ans que nous nous connaissons. N’est-ce pas Raoul ?

Toujours assis, il baissait la tête. Jean-Bernard attrapa

son attaché case et en sortit une enveloppe kraft qu’il tendit à Gyldas.

• Tu veux lire le premier feuillet, s’il te plait.

Gildas déplia la feuille et lu.

• Le conseil d’administration de la société s’est réuni le vendredi 19 juin 1998 à vingt et une heures au siège de la société. Après lecture de l’ordre du jour et après débat, le conseil à l’unanimité révoque Monsieur Raoul Ganelon de sa fonction de gérant et nomme Madame Hélène Ducasse à cette fonction. Monsieur Jean-Bernard Géraud est maintenu dans ses fonctions de directeur général avec toutes les prérogatives dues à sa fonction.
• C’est un faux. Ce n’est pas possible, vociféra Raoul qui s’était levé.
• J’étais témoin, dit Gyldas, je faisais fonction de secrétaire du conseil d’administration.

Bien, dit Jean-Bernard, nous allons à la cantine annoncer la bonne nouvelle et surtout rappeler que rien n’a changé et que les personnes qui ont été prises à partie, ce n’est plus que pour eux un mauvais souvenir.