16 novembre 2019

suite

Installés confortablement dans un bar du centre ville, ils eurent du mal à s’entendre. Tous les bars de la ville

           

diffusaient le match de la coupe du monde  au stade de la  la Beaujoire de Nantes, Japon -Croatie. Ils commandèrent deux cafés.

  • Ce que vous me proposez est très alléchant, mais je n’ai pas le moindre argent devant moi pour créer une société.
  • Au début ce n’est pas la peine de créer une S.a.r.l. Il suffit que vous vous enregistriez à la chambre de commerce en société personnelle à votre domicile. Il n’y a pas de capital à verser, seulement trois mille francs pour les frais d’enregistrement que je réglerai pour votre compte. Je vais établir un chèque de cinq mille francs. Cela vous permettra de voir venir.
  • C’est très gentil. Je crois que je vais accepter.
  • Je crois ?
  • Non, je vais me lancer. Une copine pourra m’aider ?
  • C’est votre problème.
  • Je ne vous remercierais jamais assez, dit-elle.
  • Attendez avant de me remercier. Ce qui est important, c’est de foncer et vous êtes capable de relever ce challenge. Lundi à dix huit heures trente, on se retrouve ici. Vous aurez de quoi travailler.

Jean-Bernard prit son chéquier et libella le chèque.

  • Je le mets à votre ordre. Carolyne …
  • Carolyne Blanchard. Ard.
  • Pour mon information, vous êtes de quelle origine ?
  • Des Nouvelles-Hébrides. Depuis 1980, c’est devenu Vanuatu. L’île qui s’élève au dessous de la mer.

Jean-Bernard avait du mal à situer ces îles. Elle le renseigna. Carolyne était métissée, grande, jolie avec des hautes pommettes et des grands yeux en amande.

  • je suis née en France. Mon père est français et était en

                  

     poste comme coopérant à  Port-Vila, la capitale de l’île

de Vaté. Ma mère est une Mélanésienne.

  • Vous connaissez votre pays ?
  • J’irais certainement un jour, dit-elle en rêvant.

Jean-Bernard paya les consommations. La Croatie venait de marquer le seul but de la rencontre, maintenant c’était le pays à battre pour la France. Il raccompagna Carolyne à son domicile et fit un détour par la place de son village, pour constater l’avancement des installations pour la fête de la musique.