12 Novembre 2019

Clemenceau père la victoire

Plus résolu et plus intransigeant que jamais, il conduit ainsi une politique de salut public qui porte ses fruits l’année suivante, consacrant un tiers de son temps à la visite des tranchées120, suscitant l’admiration des « poilus » pour son courage (il se couvre la tête d’un simple chapeau). Le 8 mars 1918, il présente ainsi son programme de gouvernement à la tribune alors qu’il veut faire voter les crédits de guerre :

« Vous voulez la paix ? Moi aussi. Il serait criminel d’avoir une autre pensée. Mais ce n’est pas en bêlant la paix qu’on fait taire le militarisme prussien.

suite

L’interphone sonna. Il n’était pas encore neuf heures que Raoul s’annonçait de sa voix mielleuse. Jean-Bernard activa le bouton placé sur le comptoir de Phyloména et rejoignit son bureau. Raoul arriva toujours impeccablement vêtu, le pantalon repassé, une chemise

                     

de couleur , des chaussures cirées sur lesquelles il pouvait se mirer pour ajuster sa cravate. C’était bien la seule chose que l’on pouvait mettre maintenant à son crédit. Il avait bien changé depuis ces dernières heures.

Sans aucune déférence, il entra dans le bureau de Jean-Bernard et dit.

  • J’ai croisé le facteur et mis le courrier dans la corbeille de Géraldyne.
  • Merci et bonjour, répondit Jean-Bernard assis à son bureau.
  • Bonjour, finit par lâcher Raoul.
  • Tu voulais me voir ? d’après Justyne tu m’aurais même convoqué dans mon bureau.
  • Vous avez très bien compris, vociféra t-il. Si j’ai demandé à vous voir, c’était pour vous dire que hier après midi je suis passé voir nos banquiers pour vous retirer la signature.

Jean-Bernard se leva abasourdi des paroles qu’il venait d’entendre. Son cœur se mit à battre à cent cinquante à l’heure et son sang lui montait à la tête et tapait à en faire rompre les veines.

  • Tu es complètement malade, la nuit ne t’a pas porté conseil. Tu persistes à te croire le patron.

Il était resté impassible comme s’il récitait où qu’il lisait un texte sur un prompteur.

  • Mon pauvre Raoul.
  • Egalement à partir de lundi, la gestion du personnel sera faite par un cabinet extérieur. J’allais oublié que vous recevrez votre lettre de licenciement par recommandée.
  • De mieux en mieux. Je peux connaître le motif ?
  • Pour faute grave, sans aucune indemnité. Vous n’avez pas respecté les ordres que le vous avait donnés.
  • Quel ordre ? C’est le pompon. Tu s’es bien que les patrons ici c’est Elayna et moi.
  • Vous pouvez dire ce que vous voulez, cela ne changera rien. Depuis vendredi j’ai pris en main la société, c’est moi le seul responsable. Le seul patron.

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