31 octobre 2019

Halloween

Le 31 octobre pour marquer la fin de la saison, tous les feux sont éteints. Les druides allument un nouveau feu sacré qui serviront à rallumer ceux aux Celtes pour cette nouvelle année.

La veille de la Toussaint, les enfants sculptent des têtes grimaçantes dans des citrouilles, légumes dont la récolte marque la fin des travaux des champs. Éclairées par la lumière d’une bougie, les têtes sont déposées sur les rebords de fenêtres, des puits, les murs des cimetières ou aux croisements des chemins pour effrayer les passants.

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Il avait fait la connaissance de Raoul en 1968. C’était après les grèves de mai et juin. Une fin de soirée, alors qu’Elayna et Jean-Bernard sortaient d’un restaurant

au coeur des halles , dont les tables retiennent  encore

le souvenir de figures politiques et personnalités internationales du monde des Arts, des Lettres, du Spectacle et de la Mode,  il s’était précipité pour les aider à ouvrir la portière de leur véhicule. Il tendait la main pour une aumône. Il avait vingt deux ans et travaillait, disait-il, en effectuant des petits boulots, non pas pour payer ses études, mais pour vivre.  Il s’était rebellé. Son père militaire de carrière voulait qu’il suive le même chemin, ce qu’avait fait son frère aîné. Il n’avait pas rempilé après avoir passé dix huit mois chez les fusiliers marins à Lorient. L’attrait de la capitale lui avait donné des ailes. Mais c’était la galère.

Jean-Bernard fut frappé par son aspect physique. Il était correctement vêtu, pantalon, veste dépareillé, chemise cravate et chaussures cirées. Sur le moment Jean-Bernard pensa que c’était un membre du personnel de la

                             

brasserie, mais l’homme la main tendue, insistait pour une pièce de monnaie. Jean-Bernard lui demanda.

  • Vous avez votre permis de conduire ?
  • Oui, répondit de garçon pas tellement intimidé.
  • Vous n’êtes pas en état d’ébriété ?
  • Non Monsieur.
  • Eh bien si vous le voulez, je vous donne cinquante francs si nous nous ramenez à bon port avec la voiture.

Elayna et Jean-Bernard avaient bien arrosé leur repas et ne se sentaient pas en état de conduire. Le jeune homme tombait à pic. Il lui jeta les clés de la Citroën DS 19 par-dessus le toit,  qu’il saisit au vol. Puis comme un chauffeur de maître, il débloqua la portière arrière gauche et invita Elayna à s’asseoir. Une fois des deux passagers confortablement installés sur la banquette arrière, il se mit au volant et se présenta.

  • Je m’appelle Raoul Ganelon et vous ?
  • Cela n’a aucun intérêt pour l’instant, dit sèchement Jean-Bernard.

Raoul se contenta de la réponse et s’informa.

  • Nous allons où ?
  • Vous connaissez bien Paris ?
  • Assez bien, pour les grandes artères, après c’est plus compliqué.
  • Nous allons avenue des Ternes, dit Elayna.

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