7 octobre 2019

suite

peine avaient ils franchi le seuil de la grande salle de bal, la femme qu’il voulait éviter plus que jamais, les attendait avec son père.

– Vous avez meilleure mine, dit-elle. Auriez vous présumé de vos forces ?

– Je ne pense pas. J’ai seulement manqué d’un peu d’air.

– Alors, m’accorderiez-vous la prochaine danse avait murmuré la réplique. Vous valsez si bien à l’envers alors que mon père ne me conduit qu’à l’endroit. J’aimerais tellement.

Elayna souriait, incitant Jean-Bernard à accepter.

L’orchestre entama les premières   mesures de   Faust  précisément  l’ allégro de Charles Gounod. Il présenta son bras que saisit avec empressement la doublure rousse. Les premiers pas furent indécis. La cavalière avait du mal à rentrer dans le rythme, mais le duplicata,  se maîtrisa et

        

telle une   professionnelle de danse de salon, elle parvint à entraîner dans un tourbillon, Jean-Bernard au milieu de la salle. Bien mal lui en pris de n’avoir pas pu rester à proximité d’Elayna qui s’amusait intérieurement. Elle ne pouvait pas deviner dans qu’elle situation il se trouvait. Ils trouvèrent leurs marques sur  la valse des Patineurs de E.Waldtenfel. Exaspéré d’avoir à son bras celle qu’il voulait prendre comme la sœur de ce qui était l’unique objet de son affliction, il l’a détestait aussi. Aveuglé, il eu envie de se débarrasser de son tourment. Il transpirait abondamment. Sa chemise lui collait à la peau comme une sangsue verte qui vit dans les mares ou les fossés. Il ne voulait plus regarder ce fac-similé qui semblait apprécié ses qualités de danseur. Ils furent déstabilisés le temps d’une mesure, ce qui donna à Jean-Bernard un fol espoir. Il pouvait sans risque s’en débarrasser. Il n’y avait plus qu’à attendre le prochain écart ou carrément de le provoquer.