29 août 2019

suite

Reprenant le porte-documents qu’elle avait auparavant soigneusement refermé, elle en ressortit d’autres agrandissements et les étalant sur le comptoir, elle dit triomphante.

  • Vous avez le choix, laquelle préférez-vous ?

Surpris et émerveillé, il s’informa.

  • De qui et d’où tenez-vous toutes ces photos ?
  • C’était à ma mère, elle était photographe de mode. Elle travaillait en free lance.
  • Vous dite était. Votre mère n’est plus ?
  • Oui, maman est décédée l’année dernière et avant de mourir, elle m’a confiée ces photographies d’Elayna, pour qui elle avait une grande admiration.
  • Je suis désolé, répondit Jean-Bernard.

La jeune vendeuse s’était retournée pour retenir une larme.

  • Merci, dit-elle.

Se dirigeant à nouveau vers la réserve, elle dit,

  • J’ai encore une photo dans un cadre. Je vais la chercher. Une photo très rare d’après ma mère.

Elle revint avec un cadre qu’elle épousseta tant bien que mal avec un chiffon.

  • Vous ne trouvez pas qu’elle est sublime dans cette robe ?

Jean-Bernard eut comme un léger frissonnement. Elayna était habillée de l’éclatante « Mondrian ».

  • C’est incroyable. Je vais vous faire un aveu. Elayna n’a porté que deux fois cette robe. La première fois, le jour de sa création lors du défilé de la collection printemps- hiver dans les salons de Yves Saint-Laurent, et la deuxième fois, au cours d’un week-end où j’ai fait sa connaissance dans l’île de Groix.

La jeune femme ravie, écoutait.

  • Je me présente, Jean-Bernard Géraud, et vous ?
  • Muryelle Vallet.

Muryelle n’avait pas encore vingt ans. Elle travaillait les jours de la semaine de dix heures à dix neuf heures au magasin, et le soir, uniquement du jeudi au dimanche, à partir de vingt-deux heures, dans une discothèque à la

        

mode.