22 août 2019

suite

 

A Lorient la troupe se dispersa. Seul Jean-Bernard et  les deux photographes étaient venus de Paris en voiture. Les autres prenaient le train de quatorze heures trente.

Au cours de la traversée, Jean-Bernard avait convaincu Elayna et Adelyne de repartir avec lui en voiture. Elles avaient tout de suite acceptées. La première partie du voyage, s’effectua dans un silence de cathédrale. Elayna

                 

enfoncée dans le siège passager de « l’alpine Renault A310 » dormait, tout comme Adelyne calée à l’arrière. A Rennes, après avoir tourné en rond plusieurs fois devant le chez d’œuvre architectural qu’est le parlement de Bretagne, pour l’admirer. C’est en 1564 après avoir attendu 90 ans que Rennes reçut du roi Charles IX l’autorisation de bâtir un palais pour le Parlement.  Ils déjeunèrent dans un restaurant du quartier de la poterie. Adelyne curieuse comme une fouine, profita de cette halte pour faire subir un véritable interrogatoire de police en règle, à Jean-Bernard.

  • Tu dois avoir à peine vingt trois ans, questionna t-elle. Tu devrais être au service militaire, tu es en permission ?
  • Non, j’ai été exempté, quand j’ai fait mes trois jours

                                 

     à Vincennes.

  • Tu as les pieds plats ?
  • Oh non ! Il n’a pas les pieds plats, je te tranquillise, il ne lui manque rien, rassura Elayna.
  • Même si j’avais eu les pieds plats, j’aurai fait quand même mon service. La guerre d’Algérie mobilise tous les jeunes gens.
  • Alors, pourquoi tu n’y es pas ?
  • C’est simple. Mon père tomba gravement malade, un infarctus. Il devait absolument s’arrêter de travailler. Comme j’étais l’aîné de ses enfants et que l’école ne me disait plus grand chose, il m’a mis le pied à l’étrier. J’avais juste dix huit ans. Je lui ai succédé à la tête de sa société reconnue d’intérêt pour l’économie de notre pays.  J’ai été exempté sans problème. J’i même un diplôme le reconnaissant.
  • C’est super, tu ne feras jamais ton service militaire ? dit Elayna.
  • Eh oui !
  • Excuse moi, je peux te poser des questions, c’est vrai que l’on ne se connaît pas.
  • C’est normal. Que veux tu savoir ?
  • Tu es né quand ?
  • Je suis né le 11 novembre 1940 à Honfleur.