17 août 2019

suite

En contrebas, sur le port une estrade avait été dressée, et un orchestre régional, mélangeait, musette, disco, jusqu’au premier bateau pour Lorient.

A trois heures du matin, profitant d’un rock endiablé, ils s’éclipsèrent discrètement, seulement suivi du regard approbatif d’Audrey et d’Adelyne qui papotait. Empruntant

le   chemin côtier descendant à une des plages réputées de l’île, ils se dirigèrent vers la voiture de location laissée en stationnement. Au parking, ils mirent la capote du véhicule, montèrent, s’embrassèrent longuement et partirent.

• Où m’emmènes-tu ? demanda Elayna.
• Ce matin, j’ai repéré une fontaine dite des amoureux à « Kervédan », en contrebas de la route. La légende dit, qu’en jetant une pièce, si elle zigzague sur la margelle avant de tomber dans l’eau, les jeunes gens seront mariés dans l’année.
• Et si la pièce ne zigzague pas, s’inquiéta Elayna.
• Il faut revenir l’année suivante et faire une autre tentative.
• Alors on y va !

A la fontaine de « Kervédan », ils sortirent de la voiture et cherchèrent en contrebas, la cavité surmontée d’un fronton datant de 1850. Contenant une eau stagnante, entourée de pierres verdâtres formant le rebord de la fontaine au ras de la terre, Jean-Bernard, chercha une pièce de monnaie. Il n’en trouva pas, étant parti sans emporter quoi que ce soit. Elayna était dans la même situation. Déçus, ils se promirent de revenir dès l’aurore. Ils contemplèrent un instant le ciel, cherchant la grande ourse, mais le ciel s’obscurcissait de nuages en formation qui présageait une pluie certaine au levé du jour.  Elayna se réfugia dans les bras de Jean-Bernard, en proie à des tremblements dus à la fraîcheur de la nuit. Peu à peu elle se calma. Elle demeura contre lui, et son corps s’amollit. Elle fermait les yeux, comme dans un rêve. Jean-Bernard lui caressa le dos, elle frémit, s’appuya plus fortement contre lui. Il ressentit sa poitrine contre son torse. Il détacha quelques boutons de son bustier, l’écarta, dénudant les épaules qu’il picora de mille baisers. Elle se dégagea lentement, frotta son nez contre le sien et fougueusement l’embrassa à en perdre haleine.