16 août 2019

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. La ville avait mis les grands moyens avec la complicité de Audrey, afin que l’embrasement du port soit exceptionnel. L’île entière avait été mise au courant par le tam tam intérieur, et c’est une foule considérable venue de tous les camps de camping, des hôtels, des villas, qui assista durant près

de trente cinq minutes à  un  feu d’artifice digne des plus

                          

grandes métropoles. L’illumination du port, par des feux

de Bengale, de couleur bleue, blanc et rouge, alignés sur plusieurs quais, enchantait l’assistance qui scandait émerveillé aux tirs des fusées, « Ah ! la belle bleu, ah ! la belle rouge ». Le final fut somptueux. Le port n’en finissait pas d’être illuminé, et l’on ce serait cru au beau milieu de la journée, tant la lumière des fusées était dense. Jean-Bernard avait pris dans sa main celle d’Elayna et la porta à ses lèvres. Elle accompagna le geste, et à la fin du baiser, elle manifesta subrepticement le désir d’en recevoir d’autres. Il se pencha vers elle, leurs nez se touchèrent à peine, et leurs bouches se mêlèrent sous les applaudissements généreux, saluant la fin du feu d’artifice. Leurs amis se retirèrent et reprenaient leurs places autour de la table. Quand Elayna et Jean-Bernard firent leur entrée, Audrey suivie de la tablée, se levèrent et applaudirent. Gênés les deux tourtereaux rougirent à l’unisson.

Le café et les liqueurs, dites digestives, furent servis dans la closerie, dont une partie était recouverte d’une estrade devant une piste de danse.

Elayna, voulant se changer, demanda à Adelyne de l’accompagner et la « Mondrian » fut soigneusement rangée dans une housse de garde robes.

C’est dans une cohue indescriptible que Jean-Bernard alla au devant d’Elayna. Elle était vêtue d’un bustier transparent en mousseline floquée de motifs fantaisies en dentelles de couleur blanc écru, et d’une jupe beige très largement fendue sur le côté droit, donnant un esprit asiatique à l’ensemble.

La soirée s’était poursuivie sur la piste de danse autour de laquelle on avait disposé des tables basses en rotin. Le champagne coulait à flot et participait à l’ambiance. Jean-Bernard, et Elayna dansaient avec frénésie sur tous les airs émanant d’une chaîne compact disc. De temps en temps, un slow et des poses permettaient des baisers langoureux.