6 août 2019

suite

La pluie redoublait d’intensité.

Jean-Bernard retourna à sa voiture pour y prendre un parapluie. Bien lui en prit car il remarqua qu’il avait oublié une partie de ses bagages, en l’occurrence son smoking et une tenue moins académique. Le carton d’invitation, qu’il avait reçu de Audrey, ne précisait pourtant rien à ce sujet. Abrité, il prit place dans la file d’attente des piétons. Les vélos, mobylettes et deux voitures embarquèrent dans un ordre très précis. Les passagers pressés d’embarquer, à cause de la pluie, se bousculaient empêtrés de leurs bagages. A l’écart une trentaine de personnes endimanchées, attendaient de suivre la défunte à sa dernière demeure. Il pleuvait toujours. A l’intérieur du navire, une grande salle aménagée de sièges était prise d’assaut. Jean-Bernard s’adossa près d’un hublot et vit le quai, la tour de la découverte, puis la jetée de l’estacade, disparaître. A « Keroman » le navire stoppa pour récupérer douze marins qui regagnaient leurs domiciles. A la sortie de « Keroman » le capitaine scruta à la jumelle les abords de Port-Louis pour s’assurer de la présence du pavillon de la compagnie hissé sur un mat placé à l’angle de la « Glacière ». Le pavillon était hissé. Cela voulait dire

                    

que des passagers voulaient se rendre à Groix. Le navire prit alors la direction de la citadelle. Deux voitures et cinq personnes embarquèrent.