29 juillet 2019

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Chapitre – 8

Dimanche 21 juin.

 

Le clocher de l’église du 17°siècle, au cœur du village, sonnait dix heures quand Jean-Bernard franchit le portail de la villa en vélo. Depuis peu il s’adonnait à ce sport, uniquement le dimanche matin. Il partait sur  le coup de sept heures et effectuait seul, une randonnée de vingt à cinquante kilomètres selon le temps et la forme du moment.

Ce matin là, jour officiel de l’été, de la fête des pères et de la fête de la musique, alors qu’Elayna dormait encore, il endossa la tenue du parfait professionnel cycliste de la formation Festina. Il était un fan inconditionnel de Luc Leblanc champion du monde en 1994, et franchissant la limite de la propriété, il rencontra son voisin immédiat.

C’était l’heure à laquelle frison, le petit caniche nain abricot batifolait. Il s’arrêta et le saluant à son tour, l’homme s’enquerra de sa santé et Jean-Bernard termina la conversation par,

  • Je ne sais pas quel jour nous sommes.

Le voisin, retraité de la S.N.C.F, contrôleur sur le Paris Vintimille, sembla surpris sur l’instant et lui dit.

  • Dimanche Monsieur Géraud et il va faire beau. Le ciel est bien dégagé ce matin.

Comme toute réponse de remerciements, Jean-Bernard répéta.

  • Je ne sais pas quel jour nous sommes.

L’homme n’alla pas au-delà de la conversation. Il poursuivit son chemin avec frison. Contrairement à son

   

habitude, Jean-Bernard ne prit pas la  route des lacs entourant le village, qui était balisée pour les cyclistes, les vététistes et les cyclotouristes.