23 juillet 2019

suite

. Il se dirigea vers Albert le gardien qui avait délaissé son uniforme pour une tenue plus décontractée.

  • Bonjour Albert, tout va bien ?
  • Très bien Monsieur Géraud, mais s’il vous plait.
  • La comptabilité n’a toujours pas rectifié sur mon bulletin de paie, ma qualification.
  • Pourquoi, il n’est pas mentionné que vous êtes gardien ?
  • Si justement, mais d’après la convention collective, ma qualification est maintenant agent de sécurité.

C’est vrai que beaucoup de terminaison d’emploi à changée. Une femme de ménage est devenue, technicienne de surface, un facteur, préposé, une nourrice, une auxiliaire de vie.

  • Dès lundi j’en parle. Ce sera rectifié pour la fin du mois. Ne vous faites pas de soucis Albert.
  • Merci Monsieur Géraud, bonne journée.

L’interphone sonna. Il n’était pas encore neuf heures que Raoul s’annonçait de sa voix mielleuse. Jean-Bernard activa le bouton placé sur le comptoir de Phyloména et rejoignit son bureau. Raoul arriva toujours impeccablement vêtu, le pantalon repassé, une chemise

de couleur, des chaussures cirées sur lesquelles il pouvait se mirer pour ajuster sa cravate. C’était bien la seule chose que l’on pouvait mettre maintenant à son crédit. Il avait bien changé depuis ces dernières heures.