28 juin 2019

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. Elles ôtèrent purement et simplement leurs soutiens gorges et leurs poitrines flottaient librement à peine dissimulée par un voile brun. Elles étaient toutes pieds nus. Quelques instants avant d’enter en « scène » Fatima avait fait une démonstration de pas à exécuter et avait surtout recommandé de bouger, de

                            

se mouvoir en cadence pour donner l’illusion d’un groupe homogène. C’est ce qu’elles firent dans  un  ensemble presque parfait autour des tables basses. Les hommes ravis scandaient des onomatopées et sifflaient à réveiller le voisinage. Yona montra son museau, réveillée par le tintamarre. Puis Elayna débuta avec Adelyne une chaîne que ses amies composèrent en entraînant leurs maris. Jean- Bernard terminait le chapelet  les mains sur les hanches de Bérengère. Essoufflés par le train d’enfer mené par Elayna, ils prirent d’assaut leurs poufs. Un séide présenta du thé parfumé au thym ou à la sauge que les femmes acceptèrent. Les hommes préfèrent un Bidun sokar, café sans sucre.

Il était minuit quinze et si la troupe voulait être à l’heure à la discothèque pour Muryelle, il fallait partir sans délai.

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« L’aquarius », situé en plein centre ville avait une excellente renommée. Trois pistes accueillaient les couples ou non de danseurs. La première piste  « l’aquarium » de loin la plus grande dispensait principalement du disco jusqu’à l’aube. La deuxième  piste du nom de « Deux », plus intimiste par le raffinement faisait le bonheur des couples en nostalgie de musette. Dénommé «  Tentation » la piste trois, dénombrait sept salons avec pistes de danse indépendantes des unes des autres. Chaque salon du nom d’une ville ou d’une capitale étrangère telle que, Acapulco, Bangkok, San Fransisco … était décoré, meublé de tables basses et de fauteuils du style du pays concerné. Situé à l’étage, les salons surplombaient la piste Une « l’aquarium ». Un escalier permettait d’y descendre et se s’approcher d’une scène digne des music hall. Muryelle pour les soixante ans de sa grand-mère avait retenu le salon Saint-Pétersbourg, ville prestigieuse de la Russie ancienne. Réplique d’une salle

                

du palais d’hiver des anciens empereurs, les huit colonnes en malachite d’un beau vert vif  en trompe-oeil, les murs, rideaux et dorures donnaient à cette pièce une harmonie de convivialité.